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Sans-Titre II
lundi 9 juin 2008, par
Humeur morose. Massacrante. Self esteem at zéro. Pas possible de continuer Sans-Titre I. Commence un Sans-Titre II ? Quelque chose de bien sombre, de suicidaire, ou plutôt de « même pas le courage de se suicider : what’s the point ? »
Même pas la peine. Alors allons-y pour un Sans-Titre II.
Qu’est-ce que je suis venu chercher ici ? Au début, je me justifiais auprès de mes amis en disant que j’avais besoin de changement, changement d’environnement, d’air, de visage, de milieu, de langue, changement drastique — mais alors pourquoi New York City ? aucun sens — que je voulais me détendre, trouver la maîtrise du yoga et des forces spirituelles orientales — mais alors pourquoi New York City ? ridicule — ou bien que la vie là-bas était plus riche pour un esprit comme le mien, plus dynamique — tissu de conneries, oui, vraiment !.
Et ils m’ont cru, ces cons.
Mais je sais pas non plus.
Le rêve, la séduction, les flashs, tapis rouges, cheveux longs, idées courtes, profusion, démesure, exubérance.
Mais aussi superficialité. Facile d’être superficiel ici.
Mais bon. Ce ne sont pas des raisons suffisantes pour venir s’enterrer là.
Certaines filles m’avaient dit que mon sourire y serait comme chez lui, de même que mon rire. Mais ça veut dire quoi ? Que mon sourire rentrait au bercail ? Toujours pas une raison.
Il eut fallu que je les adapte, de toute façon. Que je me construise autre chose. Construction, élaboration, érection.
Les femmes. Ça doit être ça. Je vois pas d’autres explications que celle là. Les femmes.
C’est pour les femmes que j’ai émigré. Espoir d’un autre horizon sexuel et sexué, d’une autre expérience, d’autres inhibitions.
Echec.
Evidemment. Qu’est-ce que j’imaginais ?
Ce sont ici exactement, les mêmes. En plus exagéré.
Mais c’est pour ça. Clean Slate. Et c’est nul. Nul nul nul.
Pathetic. Idem. Yes I am.
It should have ended weeks ago. La vie est si belle, alors pourquoi la vivre ainsi ? J’vous l’demande.
Couples dépareillés. Et alors ? on s’en fout.
Ça ne va nulle part.