Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 4 avril 2019.
Ébauches et idées
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Projet Schumann
(Quel coup de génie, ce Schumann : subordonner la forme classique au récit !)
Le projet n’est certes pas des plus simples — le support formel de la musique est une contrainte qui apporte quelques solutions (la forme, bien sûr, mais aussi le ton, le rythme de chaque passage), mais n’est pas sans tendre aussi quelques pièges : comment faire valoir les nuances, les tempos, les articulations différentes de chaque itération du (des) thème(s) (préserver la mélodie de chaque phrase en en changeant le (...)
J’ai peut-être tort. Le quotidien des gens m’intéresse peu (dans l’écriture, naturellement). Les observer dans leur apparence première, celle qui m’est immédiatement accessible par la vue, dans l’instantané, voilà ce qui m’intéresse dans leur quotidien. Ce qu’ils peuvent dire, se raconter, ce qui se passe dans leurs pauvres vies — ça, ça m’est totalement indifférent. L’instantané, opposé au court terme, aux pauvres anecdotes de vies.
Comment dramatiser chaque instant. Comment faire de chaque vie un destin (...)
Je viens de relire dans Tumulte la relation que François Bon fait de sa rencontre avec un vieil écrivain, qu’il ne nomme pas mais que deux phrases à peine suffisent à identifier sans plus de doute. Et je me prends alors, fasciné par cette silhouette qui se dessine devant moi, grâce aux quelques mots presque arides de Bon, cette silhouette qui parle et qui dégage un je ne sais quoi de mythique étrangement humain et familier — je ne sais pourquoi, je revois les mains calleuses de mon grand-père, son (...)
Écrit pour une suite amoureuse
Les deux sautent au plafond en même temps, avec la même spontanéité. Les deux ont le cœur qui bondit lorsque le téléphone sonne, lorsqu’ils pensent l’un à l’autre. Pendant toute la phase de séduction, on ne sait plus qui séduit qui. On ne sait plus qui calcule quoi. Les deux calculs sont transparents, mais aucun des deux ne devine celui de l’autre, alors même que dans une situation autre, rien ne serait plus (...)
He always had plenty of money to throw around, but it was ever his own. [1]
Il semblait toujours avoir de l’argent à dépenser à droit et à gauche, mais ce n’était jamais le sien. Son principal talent était de bâtir une muraille de Chine haute et infranchissable entre ceux auxquels il vendait du rêve — et qui le payaient très cher — et ceux dont il achetait l’éblouissement — à coups de billets et de luxe/insouciance.
Il inspirait à tous une fascination mêlée de pitié/commisération et personne ne voulait (...)
Mon livre chez Le Passeur éditeur
J’ai découvert ce matin un tout nouveau théorème. Le voici :
Théorème : Toute bonne librairie vend Pater Dolorosa de Jérémie Szpirglas (Le Passeur Éditeur), au prix de 18,50€. [1]
Une autre proposition complète le théorème précédent : les meilleures librairies ont en stock Pater Dolorosa de Jérémie Szpirglas (Le Passeur Éditeur). De surcroit, meilleures elles sont, plus elles l’ont en stock, et plus elles en vendent…
D’où ce corollaire : toute librairie qui n’aurait pas Pater Dolorosa de Jérémie Szpirglas (...)
"Ça brille." Il a l’air de s’en étonner, mais sa voix n’exprime qu’une plate constatation.
Son regard est fixe. C’est un dôme au loin.
Il a eu de la chance : un instant plus tôt, un instant plus tard, le soleil aurait manqué à ses devoir et n’aurait pas été en train de jouer avec la mince feuille d’or qui nappe à présent son œil de son éblouissement fugitif.
"Ça brille." Il a l’habitude de toujours répéter ses phrases lorsqu’il n’a rien à dire, comme pour se convaincre de l’importance de ce que si rarement (...)
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