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Sans-Titre XI
lundi 30 juin 2008, par
Qu’il fasse vite. Plus vite encore. C’est ça le pire.
Le pire, c’est l’attente. L’expectative. Comment, quoi.
On sait que ça arrive, que ça va arriver, flash impromptu, inattendu. On sait que ça y est mais on ne sait rien. Ça ne suffit pas. On veut savoir où quoi. Ce que ça va faire.
Chatouille gratouille, franc, mou, combien de temps où ça exactement. On sait pas.
C’est ça la torture. Le reste n’est que physique, ça compte pas.
C’est la même chose pour le plaisir, me direz-vous... Mais pas ce soir...
La torture c’est l’expectative de la certitude.
Au même endroit, pas au même endroit, froid chaud, direct, tranchant, contondant, écrasé, frappé tendu cassé.
Pas savoir comment on va s’en sortir comment on va aller plus loin. Comment qui que quoi. L’horreur. L’honneur. Et puis quoi encore. Qui ça où ça, là où là oulaoulala.
Dureté cruauté surprise. Surprise cruelle. Surprise on croyait s’y attendre on ne s’y attend pas.
On croyait connaître on ne connaît pas. On croyait s’être préparé on est pris au dépourvu. Là ? Non là !
Mais pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi là et encore là ? Qu’est-ce qu’il y a là qui t’attire tant ? Arrête !
Et dire qu’il m’aime. Et dire qu’il prétend m’aimer. Pourquoi s’acharne-t-il ainsi sur moi alors ? Il pense me faire plaisir il s’y prend comme un pied.
Pourquoi les hommes se font-ils autant d’idées fausses sur les femmes ?
Dois-je mettre ce texte dans Eros ?