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11 janvier 2007

lundi 26 mai 2008, par Jérémie Szpirglas

Pour la première fois apparaît dans mes notes le titre unificateur de "Tentative d’assèchement d’un bar parisien", qui ébauche une formalisation timide de cet exercice incertain que je suis en train de réaliser, avec enthousiasme pour le concept, mais sans grande conviction dans l’exécution.

Temps gris, lumière triste de fin de journée hivernale.

Peu de gens seuls ou, s’ils sont seuls, ils ont avec eux un journal, un livre ou, pour moi, un petit carnet pour écrire. Des habitués, souvent seuls, que je vois fréquemment ici à cette heure de la journée. Ils ne sont jamais là plus tôt ou plus tard (ils partent généralement un peu avant 18 heures, heure du changement de service, où ils se voient forcés de payer, ce qui les invite tacitement, dans un mouvement naturel et pourtant infondé, à quitter leur place, comme s’ils n’avaient plus rien à faire là).

Deux couples en discussion (je ne distingue pas ce qui se passe en terrasse, je ne parle que de l’intérieur). Un seul est un couple au sens propre du terme, et encore, plus un couple en devenir.
Flirt, sourires, silences embarrassés, rires forcés, regards caressants, lointains, rêveurs ou défiant l’autre (l’homme, un garçon plutôt, me tourne le dos).

Trois duos de copines qui papotent, de choses et d’autres, sans doute de mecs, de sexe, parfois de mode, souvent du quotidien et du boulot.