Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 19 mars 2020.
Quand le petit vélo s’arrête, la boutique obscure ouvre ses portes.
Rêves choisis.
Rêve à deux pendants.
Deux pendants aux prémices identiques, aux dénouements tout à fait différents.
Dans le premier — sans doute beaucoup plus long que les seuls fragments qui reviennent en mémoire — je sors d’un appartement. Pas le mien (conquête d’un soir ?). Dans le même temps, un narrateur "omniscient" (muni de sa caméra panoramique personnelle) me montre l’entrée dans l’immeuble (immeuble de banlieue, ou de faubourg, résidence dans le jardin propret parsemé (...)
Autour de moi, souriants, cercle de décideurs pantins. Panoramiques sur ces visages ronds, joviaux, qui chacun à leur tour émettent en rythme un “chchaipas” — longue chuintante, sècheresse du tour.
De quoi parle-t-on ? Sur quoi s’accordent-ils ainsi ne rien pouvoir, ne rien savoir.
Nouveau tour de table — le rythme s’accélère — objectif plus près des yeux, quelque chose du clown entre les oreilles — immobilité de marionnette aux épaules.
M’apercevoir après la sonnerie (...)
« Je t’aime — Je t’aime, dit-elle d’une voix douce et grave, avec ce petit empressement dans les consonnes qui seul la trahirait si son discours n’était si clair, Je t’aime — Je t’aime, répond-il, sa voix est singulièrement plus haute et légère, plus agitée, presque peureuse dans ses dentales, Si je ne t’aimais pas, je serais perdu dans un pays de silence. »
Aussitôt : a-t-il dit “pays” ou “océan” — “océan” serait plus attendu, “pays” fait un peu (...)
Image persistante au réveil. Pourquoi ? Et pourquoi cette infidélité dans la description ?
Dans une pierre dure et sombre, grossièrement sculptée, se taille un portail haut et étroit. Quelques grilles, de la lumière. Une bergerie aux dimensions de cathédrale, une cathédrale aux murs de bergerie. Haute et claire, la nef nue et bleutée s’illumine des rais multiples que laisse filtrer les pierres disjointes du chœur, dénué de vitraux. Le sol semble fait d’ardoises inégales, et je (...)
« Vous les écrivains vous savez très bien que Freud a existé et vous avez l’obligation de faire semblant du contraire. »
(Olivier Bétourné, éditeur de son état, propos rapportés par François Bon au texte 216 de Tumulte)
Je le rapporte ici exactement comme je l’ai noté, dans les brumes du sommeil et de l’angoisse qui l’ont suivi. Je n’en change ni la forme ni le contenu, et je ne cherche pas du tout à embellir la langue, à gommer les maladresses dues au sommeil.
Étonnamment, tout du long, l’angoisse a été fort lointaine, jusqu’au climax de fin de chaque partie et surtout de fin de seconde partie.
Le Concert
On — je ne sais plus qui, je sais qu’il y a le visage (...)
Nuit d’insomnie et de colère. Pas de sommeil. Il n’y a que du rêve. Rêve dur, amer et noir, à 99% de cacao.
Errance nocturne pour faire passer ça. On cherche le flou, l’ivresse impromptue, on ne trouve que la certitude du glauque, de la descente — aux enfers, comme il se doit —, du bruit brouillé — sans oeufs ni elles, ni bécot on the rocks —, certitude de la facilité de la complaisance, de la fièvre abandonnée.
Une marche en dessous on revient, on écrit, on repense à ce (...)
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