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Vie de
samedi 9 janvier 2010, par
Vie de séducteur, vie de collectionneur, vie de buveur et d’ivrogne, jour de fête, soir de plaisir, nuit de débauches et de paresses, vie d’opulence, vie de c’est Byzance, palais des papes, vie de contrition et de douleurs, vie d’erreurs et d’errances, vie de jeu, vie de je et puis moi, vie de guerre, de violence et d’herbe grise, vie d’amour et d’eau fraîche, vie d’harmonie, vie de torture, vous l’avez vu ?
Non ?
Inutile alors, d’aller plus loin, d’égrener ses vies et ses vices, ses peines et ses pertes, ses délices et délires. D’un train l’autre, d’un œil un trait, qui part et se perd, jusqu’où ?
À perte de vue, l’océan des toits gris et ternes subissent les pleurs tristes du gris qui le plombe. Frémissement froid, tremblement incertain, noirs impers, ils passent. Elle saute sur place, frénétique, hérétique, infatigable, sa tête raidie, immobile, ses jambes comme sorties d’un mur de pyramide.