Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 19 mars 2020.
Quand le petit vélo s’arrête, la boutique obscure ouvre ses portes.
Rêves choisis.
Il est comme ça des phrases qui vous tiennent infatigablement éveillés — qui vous hantent presque. Elles reviennent comme des litanies lancinantes. On a beau les chasser, on a beau essayer de les rejeter part soi, devant soi, hors de soi, elles reviennent encore. L’esprit encore ralenti essaye alors de les exorciser — il les dissèque, les manipule, les triture, sépare les phonèmes, guillotine les mots, cherche un moyen de les vider de leur sens pourtant déj mystérieux. On a (...)
En discussion avec un type que je connais peine, viens de rencontrer.
Il reçoit un coup de fil propos d’un entretien qu’il doit donner — on lui demande le nom d’un auteur qu’il aime. Même s’il ne me connaît pas, comme il en a un peu rien foutre de cet entretien et du type qui lui pose les questions au bout du fil (que j’identifie comme //) pourtant sur un ton sympathique, il veut donner le mien et me demande comment je m’appelle.
Comme (...)
20 ans après, un rêve se réactive. Bien s »r, il ne se présente pas pareil — pas du tout, même. Mais c’est le même sujet, ce sont les mêmes protagonistes, c’est le même sentiment d’inachevé, de désespoir au réveil. Voil l’histoire : voil 20 ans, au lendemain d’avoir fêté ensemble, chez lui, et avec de nombreux autres amis, le nouveau millénaire, mon meilleur ami est mort. Nous avons su après coup qu’il avait une malformation (...)
Sous les traits rigolards de Jack Lemmon, un père de famille fait le singe dans le squelette d’une maison de bois en construction. Réduit l’état de super-structure, elle lui sert de portique en même temps que de cage. Il va de frêle poutrelle en frêle poutrelle avec une aisance désarmante. Rien ne bouge part lui. Aucune vibration. Et la scène est étrangement silencieuse.
L’instant d’après — ou, plus probablement, quelques heures plus tard dans ma (...)
L , l , l et l (il pointe du doigt, en fronçant le nez), et puis l encore. Et ça ne fait qu’empirer (il est rouge, il sue, bout de souffle), ça bouge un peu partout. L’autre tremble imperceptiblement (son visage est dans la pénombre, on voit ses mains, tranquillement empilées sur la table), l’air bourdonne.
Une carte gigantesque est étalée entre eux, qui brillent dans le cercle vacillant de lumière d’une lampe tempête accrochée au plafond.
Ils sont (...)
C’est une voix qui s’élève. Si si, je t’assure, une voix parmi la cacophonie des voix. Elle est rauque et lasse, voil quelques siècles qu’elle se bat sans relâche, fatiguée par tant d’années de lutte, tant d’hivers qui ont voulu l’éteindre.
C’est une voix qui s’élève. Elle bourdonne nos sens, sans répit. Elle se noue la gorge, s’accroche l’estomac. Son onde est délicate et diaphane, elle assourdit le (...)
voir enfin l’évidence s’imposer
le vol est souverain — la pièce est écrasée de lumière
visage mêlé, image baigné du jaune éblouissant des mémoires argent(ées)iques
l’élan spontané, comme un geste de dernier espoir, de dernier désespoir, réciproque, assoiffé, plein de gorges serrées
la culpabilité fait détourner la tête, repousser l’évidence
traduction la terrasse ensoleillée d’un café — débat — sur le tableau noir, (...)
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