Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 21 novembre 2022.
En lisant, en écrivant : rendons à Julien Gracq ce qui lui appartient.
Sans ordre ni désordre...
L’arrogance vis-à-vis de ce qui vient d’en dessous. Relativité de cette supériorité, relativité du positionnement, du jugement. Arrogance pour se rassurer. Arrogance. Jugement. Mais pourquoi cela, le vrai, le fort, le pérenne, pourquoi ne viendrait-il pas de là ? D’où le verbe semble justement avoir fui. Doute sur la démarche de certains, que je ne peux m’empêcher de trouver à la fois complaisante, paresseuse, inutile, et surtout tellement condescendante dans sa litanie de compassion et de (...)
et...
Ce regard de reconnaissance immédiate de Sasson, artiste peintre de son métier et accessoirement gambiste amateur de talent, face à ces quelques dessins au pastel gras ramenés d’une visite au Musée d’Orsay que j’avais faite le jour même avec ma classe, à l’âge de 9-10 ans. Au premier regard, malgré le trait malhabile, la technique toute différente employée, la simple suggestion réalisée par un enfant peu doué, il reconnaît l’artiste, l’œuvre et toute (...)
L’art commencerait avec la représentation de soi, du monde et la représentation de soi dans le monde, au monde.
Aujourd’hui cette acception de l’art serait-elle obsolète aux yeux de l’avant-garde ? La stricte représentation est de l’ordre du journalisme ou du souvenir. L’idée n’est pas très claire dans ces quelques lignes, mais elle est prometteuse. Art figuratif ou pseudo figuratif (et apparentés), romans de fiction théâtre véritablement dramaturgique… le drame, la création, se situent (...)
Ecrit dans le cadre de T.A.B.P., mais parti beaucoup trop loin : il faut le rattraper et le faire rentrer, en vrac, quelque part. Alors pourquoi pas ici ?
I’m through with love, I’ll never fall again. Et oui ! Bien que la solitude devienne de plus en plus insupportable, le pire est de voir ses espoirs constamment anéantis. Des espoirs éveillés par des regards, des mots, quelques gestes qui mettent l’imagination hyperactive en marche, entraînant la machine à fantasmes et le train (...)
Petit coup de gueule
Il m’arrive parfois, au détour d’une conversation (généralement avec une vague connaissance, ou une nouvelle rencontre), de pointer les difficultés pécuniaires et la situation extrêmement précaire du plumitif quotidien. Invariablement (ou presque), on me renvoie à :
— Mais, c’est une passion, tu aimes ce que tu fais, non ?
Évidemment : c’est une passion. Et alors ? Le fait que j’aime ce que je fais n’est nullement une raison suffisante pour que je ne puisse vivre. Ou alors, il faudrait que (...)
Absurde
Ça fait longtemps que je ne l’ai pas écoutée. Bizarre d’ailleurs. C’est une œuvre de chevet, de celles qu’on écoute régulièrement, une œuvre refuge aussi, peut-être, une œuvre qui transporte. Littéralement. Ça fait longtemps que je ne l’ai pas écoutée, mais voilà. Je la réécoute. Là tout de suite maintenant. Je sais exactement où elle va, je sais tout ce qui va se passer. Je pourrais presque en retranscrire de tête la partition (j’insiste (...)
Rentrée des classes
Ou alors prendre un nouveau départ. Profiter du nouveau départ ambiant, se laisser entraîner à son tour. Le cœur serré, les genoux tremblants, l’estomac retourné, au bord des larmes, perdu dans l’immensité d’une nouveauté incognita, livré à soi-même. Pas le choix. Pas le choix. Pas le choix. C’est peut-être ça, le vrai problème : on a le choix. D’autant plus qu’on se fixe soi-même ses objectifs. Qui viendra nous taper sur les doigts si on ne les atteint pas ? C’est pourtant exactement ce (...)
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