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Site de création littéraire plus ou moins expérimentale

En vrac

Dernier ajout : 21 novembre 2022.

En lisant, en écrivant : rendons à Julien Gracq ce qui lui appartient.
Sans ordre ni désordre...


| Un texte au hasard |

  • Que ça pousse

    6 avril 2010

    Parfois, j’aimerais qu’un texte pousse sans moi. Comme une plante. Verte. J’aurais juste à l’arroser de temps en temps, lui donner quelques mots en pâture, l’exposer à la lumière, laisser la sève faire son travail. De temps à autres, je m’arrêterais devant, je contemplerais les nouvelles ramifications du branchage, je m’émerveillerais comme un gamin à la vue d’une nouvelle feuille au printemps — une fois, deux fois, puis je me lasserais sans (...)

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  • Rien que pour moi

    17 mars 2010

    Et ce sentiment qui parfois descend sur moi comme un voile, diffus, rémanent, —dé—raisonné, que la ville n’existe que pour moi — destination stricte, individuelle, toujours détournée. Lignes et rames sont miennes, véhicule personnel ; les rues sont pavées (et bitumées) pour mes seuls promenades et itinéraires ; les lieux publics sont mes antichambres, n’attendent que mes pas pas perdus pour tout le monde (pas pour moi en tout cas) ; la ville me porte, m’apporte, à ma (...)

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  • "La littérature n’est pas le seul lieu d’accueil de l’écriture"

    25 février 2010

    Notes prises sur le vif, pendant le spectacle chorégraphie L’oubli, toucher du bois de Christian Rizzo, le 25 février 2010, 20h.
    Décor : pièce en travaux. Tréteaux, escabeaux, outils et ustensiles divers.
    Scène 1 : De jeunes hommes arpentent la pièce, la vident.
    Des gens qu’on déplace comme des meubles, des bibelots, précautionneusement, en même temps qu’on débarrasse le plancher, on les pose dans leur rigidité d’objet.
    Musique : piano, répétitive, superposition (...)

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  • Égarée

    15 février 2010

    Mince, j’étais sûr de l’avoir mise dans ma poche. Ma poche droite, là, celle-là. Je perds jamais rien d’habitude. Et c’est justement ça, la première chose que je perds. De ma vie. Une forme de fatalité, j’imagine. Pas de trou au fond — pantalon neuf. Saloperie de pantalon neuf, elle a du glisser, quand je me suis assis dans le métro. Imagine la gueule du type qui va la retrouver. Et mince, j’ai même pas mis mon nom dessus. J’ai encore mes sens, (...)

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  • Angoisse

    31 janvier 2010

    Angoisse — petit mot, quelques lettres seulement, à peine trois syllabes — grands effets — solitude acide — pollution bourdonnante — sècheresse en bouche et au coin des yeux — en bord de ciel, bordure de l’ombre — un bouchon en coin, au dessus de la tête et sous la main — ajouter à cela élancement au genou, belle recette pour une nuit farcie — angoisse — petit mot, grande farce — gaver, forcer, laver, délaver, vider, écailler — ma peau élimée, je la porte à grand peine, je la porte à (...)

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  • Triste Topique

    15 janvier 2010

    Pour beaucoup d’artistes (je le constate notamment avec beaucoup de force chez les compositeurs d’aujourd’hui, mais aussi chez moi), la théorie esthétique (et/ou critique) constitue comme un sur-moi au moi créateur. Sur-moi qui, comme à son habitude, peut aussi bien jouer un rôle d’inhibiteur que d’empêcheur de tourner (en rond, ovale ou carré selon ses préférences personnelles, ou même en errance aléatoire en deux ou trois dimensions), d’avancer. (...)

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  • Quel ennui ! (comme dirait l’autre)

    7 janvier 2010

    C’est étrange, cet enthousiasme qui prend soudain tout un chacun en fin d’année, cette joie dans les yeux à fêter la nouvelle année — à ignorer, ou du moins écarter, la réalité du non-changement pour entrer plein d’un illusoire espoir dans ce qui ne sera somme toute qu’un peu plus de quotidien, d’habitudes prises, de répétitions, d’erreurs et frustrations sempiternelles.
    Mais ne soyons pas si pessimistes ! Gageons que cette nouvelle révolution immobile (...)

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