{process=oui}
Inachevé.net

Site de création littéraire plus ou moins expérimentale

À côté de

6 juillet 2010

la plaque

à côté de la plaque

des années que j’entends ça, ça résonne à mes oreilles — quand je passe sur une plaque (d’égout), quand je grignote une plaque (de chocolat), quand je relève une plaque (d’immatriculation) après un délit (de fuite) (oups), quand je change les plaque(ttes de frein), quand j’offre un bijou (plaqué) argent, quand je construis un meuble en (contre)plaqué, et même quand on me parle de rugby et de plaqu(âge) — et cette sensation d’être en effet à côté

Ainsi, ça défilerait, une plaque. Ce serait comme des (plates-)bandes, un (bas)-côté sur le bord d’une route sinueuse. Ce serait comme ces longues, interminables, journées de début d’été, qui passent sans qu’on s’en aperçoive — seulement, tard, (trop) tard, alors que la lumière a déjà enjambé les toits pour aller vers de plus bleus (patur)âges. Ou comme un chaise, dans ces films muets, que le héros blanc et ahuri manque en s’asseyant. C’est à côté, (dans la pièce) à côté, (dans la rue) d’à côté, où d’aucuns vivent une vie qui ne m’est pas destinée, vont dans des pays qui sont (la porte) à côté, rêve — ah si j’avais ces à côté qui me permettraient d’aller à côté sans point de côté — ah si j’avais fait ce pas de côté en ce jour lointain exigé.

je dois avoir ma propre (plaque) tectonique, solitaire, inconsolable, imprévisible — je voyage vers le coeur d’un pays qui n’est ni celui-ci, ni celui d’à côté. Et qui glisse



Dernier ajout : 17 mars. | SPIP

Si l'un de ces textes éveille votre intérêt, si vous voulez citer tout ou partie de l'un d'eux, vous êtes invités à contacter l'auteur.