Site de création littéraire plus ou moins expérimentale
Dernier ajout : 7 septembre 2022.
Ébauches et idées
Suite...
Gestes retenus, mots laissés non dits, que l’on tourne et retourne, qui hantent chaque instant, chaque instant inédits et inouïs.
Comment l’imaginer, à entendre le déchaînement — cascade d’expressivité expansive — de sa musique ? — ces longues phrases au lyrisme incandescent et non moins poétique, qui emportent le cœur bouleversent les sens font monter des tréfonds un chant inégal et insatisfait — geste généreux et large, incarnation palpable de désirs et de (...)
Episode IV
C’est une fête. Ça évoque une fête. Si seulement ce T n’était là, ça serait la fête — avec sa ribambelle de prénoms exquis et croustillants, ses festins ripailleurs et gras, ses cendres grises de matinées post-avinées. Ça doit bien raconter quelque chose, une fête, non ? C’est une histoire, à part entière, qu’on narrera encore et encore, qu’on revivra à l’envi — à la prochaine fête, au prochain dîner. C’est un conte, tout un roman, une saga, une (...)
Episode III
On voyage. On voyage encore, mais on ne passe plus les murailles — ce temps-là est derrière nous, aucun doute. On voyage, on déplace, on translate, on panorama, on rapproche, on change peu. À Paris aussi, qu’on aime tant pourtant, le regard glisse, ne s’attache plus, ou glisse encore, lentement, au coin d’une jupe, à la galbure d’un talon. Allons donc au cinéma, le temps n’y passe pas plus vite, mais il est au moins meublé d’images et d’éclats, de (...)
Episode II
Les mots sont successivement des caresses et des fusils, des lapements et des rafales, ils nous perdent dans leurs méandres, nous plongent dans leurs rêveries et on se surprend, les yeux levés, à songer à Lou et à toutes celles qui lui ressemblent, dans l’ardeur, la torpeur et le capiteux, et nous ont laissés pantois entre nos bras, superbes de jouissances, suspendues, arquées, insatiables.
Ce n’est que pour répondre à l’ancêtre qui chante, invente, les mythes, les (...)
Episode I
Exil de jus d’orange et de banlieues enneigées, accueil amical, bienveillant et têtu, fuite vers l’avant qui s’enfonce dans les méandres géographiques de l’Histoire (avec un grand ou un petit h, selon l’humeur et la température extérieure sous abri). Nouvelle errance, nouveau Wanderer, détachement et rattachement ultérieur arbitraire. Ne reste que la compulsion... et l’éternel jus d’orange qui ne tachera jamais la neige ni la cour.
Aphorismes, (...)
C’est triste. Mise à part une famille souriante, personne ne se parle. On cause dans le téléphone, on regarde angoissé le tableau des départs, on guette. Rien ne passe. L’incommunication est nombreuse, générale.
Et moi qui tape sur mon ordinateur, trop heureux d’avoir trouvé ici, Part Dieu, un Wi-Fi gratuit.
Sur cette place, des débuts, des fins. Des ébauches, des interruptions. Melon et jus d’orange, café verre d’eau. Et toujours le mot pour le lire, le mot pour le dire.
Je me souviens de coïncidences et de pauses, de suspendus et de suspensions. Je me souviens de lumières et de pénombres, d’alcool et de chiens.
Ce n’est pas une place quotidienne, ni une place de passage. C’est l’exception, la recherche — et cette seconde fois et j’y suis venu seul, (...)
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