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Paris — 11 avril 2009 — 2 h 20

11 avril 2009

Qu’importe après tout, qu’un mot ne soit qu’un mot, qu’une phrase ne soit qu’une phrase, et que rien ne nous soit révélé.

Ce ne sont que des mots en l’air, même quand ils sont écrits, dans la lourdeur du papier, ou l’irréalité des 0 et des 1 (sont-ce encore des 0 et des 1 quand ils sont si nombreux ?). Ils n’engagent à rien, justifient ou motivent tout.

Alors pourquoi me les arracher ainsi, pourquoi cette envie de les vomir, pourquoi cet engourdissement de ma langue lorsqu’ils remontent, acides, aigres, difficiles, insupportables. On aimerait qu’ils soient déjà passés, qu’ils ne reviennent plus. Mais ils sont là, encore, toujours aussi désagréables, récurrents, inaltérables, irrépressibles (comme dit l’autre).

Pourquoi cette paresse lorsqu’ils me semblent trop beaux, cette peur de souiller ce qui est déjà.

Je ne devrais pas reculer, jamais, devant cette douleur, devant ce gâchis certain.

L’oubli sinon sera une brûlure plus amère encore.



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